Fatigués d'attendre en Grèce, des Syriens cherchent à rentrer chez eux

© REUTERS / Michalis Karagiannis Distribution de norriture dans un camp de réfugiés
Distribution de norriture dans un camp de réfugiés - Sputnik Afrique
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Ces dernières semaines, des dizaines de réfugiés arrivent chaque jour à la gare de la ville grecque de Didymotique. Certains ont même des papiers allemands, et, déçus de n'avoir pu s’intégrer en Allemagne, ils envisagent de rentrer au pays.

« Je veux retourner en Syrie. Il y a la guerre dans mon pays, mais nous avons vécu pendant sept mois en Grèce comme des prisonniers », a déclaré l'un des réfugiés syrien, Adan, qui est arrivé en Europe en provenance d'Alep.

Adan a quitté sa ville natale, en proie actuellement à des combats féroces, espérant commencer une nouvelle vie en Europe, mais s'est retrouvé, comme des milliers de Syriens, coincé en Grèce.

« Nous avons vagabondé dans les rues pendant des mois, sans abri. Quand nous sommes arrivés en Grèce, nous sommes allés au camp à Idoméni où nous sommes restés pendant trois mois, dans l'espoir de traverser la frontière gréco-macédonienne pour nous rendre en Allemagne », a raconté Adan à l'AFP.

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Le Syrien décrit son existence malheureuse dans le camp de réfugiés où plus de 10 000 migrants ont été jetés ensemble dans des conditions misérables, avant que le gouvernement grec n'ait finalement décidé de le démanteler en mai, les réfugiés étant transférés vers des centres d'accueil à proximité.

Adan et sa famille ont ensuite tenté leur chance à Salonique, la plus grande ville située près d'Idoméni, puis ils sont retournés à Athènes.

« Nous avons réalisé que nous sommes piégés par la fermeture des frontières et, finalement, nous avons décidé de rentrer à la maison », a-t-il déploré.

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Plus de 60 000 réfugiés sont actuellement pris au piège en Grèce, notamment en raison de l'accord UE-Turquie du 18 mars visant à renvoyer en Turquie les migrants arrivant en Europe.

Les réfugiés et les migrants se retrouvent bloqués, leurs espoirs de se déplacer plus loin en Europe sont pratiquement réduits à néant.

Les programmes de relocalisation ou de réunification des familles sont le seul moyen légal de se déplacer pour vivre et travailler en Europe, cependant ils s'avèrent lents et compliqués en raison de la réticence de nombreux pays à accueillir plus de réfugiés.

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L'Union européenne s'est pour sa part engagée en septembre 2015 à transférer 66 400 réfugiés bloqués en Grèce dans les deux ans. Néanmoins, seulement 4 926 d'entre eux ont pu quitter le pays au cours des 13 derniers mois.

Un dernier espoir pour les migrants est de demander l'asile à la Grèce, mais il s'agit aussi d'une longue procédure, et il est douteux qu'ils puissent commencer une vie heureuse dans un pays embourbé dans la crise avec le taux de chômage le plus élevé de la zone euro.

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