Il y a 55 ans, l'URSS a largué au-dessus d'un polygone de Nouvelle-Zemble, un archipel de l'océan Arctique, une bombe H de plus de 50 mégatonnes dont la puissance était équivalente à 3 800 Hiroshima.
Le test de cette arme, la plus puissante de toute l'histoire de l'humanité, développée entre 1954 et 1961, a provoqué une réaction ambiguë allant de la peur panique à l'incompréhension quant à l'utilité de telles explosions.
La Tsar Bomba était larguée depuis un bombardier Tupolev Tu-95 ayant subi une modification appropriée. Elle était dotée d'un système de parachutes afin de permettre à l'avion de s'éloigner à une distance de sécurité de la zone de l'explosion.
Toutes les constructions en bois et en pierre de la bourgade de Severnyï, située à 55 km de l'épicentre de l'explosion, ont été entièrement pulvérisées. Les communications radio ont été interrompues dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres et l'onde sonore a parcouru une distance de 700 km, atteignant le territoire de la Finlande et de la Norvège où des vitres ont été brisées dans de nombreux bâtiments.
Fait étonnant, quelques heures seulement après l'explosion les radiations ne représentaient pratiquement plus de danger pour l'homme : 97 % de l'énergie de l'explosion fut produite par une réaction thermonucléaire ne générant presque pas de déchets radioactifs.
Moins de deux ans plus tard, le 5 août 1963, l'URSS, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont signé à Moscou le Traité sur l'interdiction des essais nucléaire dans l'atmosphère, dans l'espace et sous l'eau.
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