Après plusieurs évacuations du camp de migrants de Stalingrad dont la dernière a eu lieu en septembre, les tentes semblent se multiplier dans le nord de Paris au lendemain du démantèlement de la « jungle de Calais ».
Les tentes s'entassent sous le métro aérien place Stalingrad, près des prochaines stations de métro, devant les portes des commerçants. Sous les voies du métro aérien, une grande partie de l'espace a été grillagée après une évacuation policière mi-septembre. Mais le moindre bout de trottoir accessible est recouvert de dizaines de tentes.
Des migrants de Calais vont à Paris en bus, en train ou en voiture. Certains sont récupérés par des voitures venues de Paris.
A leur propos, on peut dire qu'ils ont « choisi la liberté » : ils ont préféré ne pas monter dans les bus octroyés par l'Etat français afin de les conduire dans des centres d'accueil dotés de salles de douche, de WC et de chauffage.
Selon certaines estimations, ils viennent à Paris dans l'espoir que la situation s'apaise à Calais pour pouvoir essayer une nouvelle fois de gagner le Royaume-Uni.
Les migrants sont très bien organisés : les communautés de différents pays ne se mêlent pas entre elles.
Sputnik s'est entretenu avec un ressortissant d'Afghanistan, Ahmad, arrivé de Calais avec deux copains. Il a raconté qu'après la fermeture du camp à Calais il a préféré acheter un billet de bus pour se rendre à Paris et se retrouver « sous Stalingrad ».