Migrants: démantelés à Calais, les camps repoussent à Paris

© AFP 2024 THOMAS SAMSON A woman and a man stand as they are evacuated by police officers and gendarmes from a makeshift camp under the Stalingrad railway station in Paris on March 30, 2016
A woman and a man stand as they are evacuated by police officers and gendarmes from a makeshift camp under the Stalingrad railway station in Paris on March 30, 2016 - Sputnik Afrique
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La ville de Paris mène une « guerre d’usure » place Stalingrad contre les migrants, les camps réapparaissant à mesure de leur démantèlement. L’évacuation de la Jungle de Calais a accéléré le processus.

Après plusieurs évacuations du camp de migrants de Stalingrad dont la dernière a eu lieu en septembre, les tentes semblent se multiplier dans le nord de Paris au lendemain du démantèlement de la « jungle de Calais ».

Les tentes s'entassent sous le métro aérien place Stalingrad, près des prochaines stations de métro, devant les portes des commerçants. Sous les voies du métro aérien, une grande partie de l'espace a été grillagée après une évacuation policière mi-septembre. Mais le moindre bout de trottoir accessible est recouvert de dizaines de tentes.

Des migrants de Calais vont à Paris en bus, en train ou en voiture. Certains sont récupérés par des voitures venues de Paris.

A leur propos, on peut dire qu'ils ont « choisi la liberté » : ils ont préféré ne pas monter dans les bus octroyés par l'Etat français afin de les conduire dans des centres d'accueil dotés de salles de douche, de WC et de chauffage.

Selon certaines estimations, ils viennent à Paris dans l'espoir que la situation s'apaise à Calais pour pouvoir essayer une nouvelle fois de gagner le Royaume-Uni.

Les migrants sont très bien organisés : les communautés de différents pays ne se mêlent pas entre elles.

Le plus souvent, ils ne sont pas bavards et n'aiment pas les questions sur leur pays d'origine. Beaucoup ne parlent ni anglais, ni français. D'aucuns y vivent depuis plusieurs mois, mais d'autres ne sont arrivés qu'hier.

Sputnik s'est entretenu avec un ressortissant d'Afghanistan, Ahmad, arrivé de Calais avec deux copains. Il a raconté qu'après la fermeture du camp à Calais il a préféré acheter un billet de bus pour se rendre à Paris et se retrouver « sous Stalingrad ».

 

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