La montée du terrorisme n'a pas commencé pendant les hostilités d'Alep, on arme les terroristes syriens et ont les monte contre le président du pays Bachar el-Assad, a déclaré jeudi le président russe Vladimir Poutine lors de la 13e réunion du club de discussion international Valdaï à Sotchi.
« Nous entendons dire tout le temps : Alep, Alep, Alep… Mais devons-nous y préserver un nid de terroristes ou bien le détruire en faisant tout pour réduire le nombre des victimes civiles ? S'il ne faut toucher à rien, il faut également renoncer à la libération de Mossoul. Préservons le statu quo. Laissons en paix la ville de Raqqa. Nos partenaires occidentaux nous disent tout le temps : "Il faut attaquer Raqqa pour détruire ce nid de terroristes". Mais il y a aussi des civils à Raqqa. Cela signifie-t-il qu'il faut arrêter la lutte contre les terroristes ? » a indiqué le président.
Les opérations antiterroristes font aussi des victimes civiles en Irak et ces civils méritent aussi d'être ménagés, si on applique partout la même logique, d'après lui.
« Pleurons les morts de la région de Mossoul où une opération militaire (des forces irakiennes et de la coalition dirigée par les États-Unis, ndlr.) est sur le point de commencer. Les terroristes y ont fusillé au moins 200 personnes dans l'espoir d'arrêter l'offensive contre la ville. Et l'Afghanistan ? L'aviation y tue d'un coup tous les participants à des cérémonies de mariage d'au moins 120 personnes. L'avons-nous oublié ? Que se passe-t-il au Yémen ? Il faut pleurer toutes ces victimes innocentes », a estimé M. Poutine.
Il a rappelé que des dirigeants européens avaient antérieurement déclaré que le nombre des terroristes était en hausse en Syrie en raison des hostilités à Alep.
« Mais est-ce la cause qui a provoqué la montée du terrorisme ? Y avait-il des terroristes en Irak ? Il n'y en avait point avant la destruction des structures d'État dans ce pays. Et la Libye ? Il n'y en avait pas non plus, aucun terroriste. Quand on a sapé la structure de cet État, ce vide a vite été comblé. Par qui ? Par des terroristes. La même chose se passe en Syrie » s'est demandé M. Poutine.
« Quand ils prennent des otages dans des villes, devons-nous les laisser faire ? Israël, par exemple, ne le fait jamais et cela garantit son existence. Nous n'avons pas d'autres choix. Il faut lutter. Si nous battons toujours en retraite, nous serons toujours parmi les perdants », a conclu M. Poutine.
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