Déjà en 2009, en raison de la localisation de Téhéran dans une zone sismique, l'idée du transfert de la capitale iranienne avait été avancée par l'Ayatollah Khamenei. Suite à son initiative, le Conseil de discernement recommandait de se préparer au transfert de la capitale.
« Le père de la sismologie iranienne », Bahram Akkasheh, a présenté en détail les conditions réelles dans lesquelles se retrouve actuellement la capitale de l'Iran.
D'après les recherches menées par M. Akkasheh, les tremblements de terre dans les alentours de Téhéran ont un caractère cyclique : le dernier de magnitude 7.1 a secoué Téhéran en 1830 ayant détruit les murs du Palais du Golestan et le bâtiment de la mission diplomatique du Royaume-Uni.
Il n'est possible de prédire le début du tremblement de terre que quelques jours ou heures à l'avance, voici pourquoi la menace est imprévisible :
« Nulle part dans le monde, ni aux États-Unis, ni au Japon, un début de tremblement de terre n'a été prédit avec certitude. Une fois, en Chine, on a réussi à le faire par hasard », explique le sismologue.
Selon lui, la possibilité de tremblement de terre à Téhéran est assez haute :
« Chaque année, la crête d'Alborz grandit de quelques millimètres puisqu'annuellement, le plateau iranien s'étend de huit mm. Tout cela prouve qu'ici, l'écorce terrestre est en mouvement perpétuel ».
« Ce n'est pas par hasard que nous avons signé un accord de coopération avec les Japonais pour examiner l'activité sismique des lieux où se trouve Téhéran. Je me souviens que lors de cette recherche commune, le maire de Téhéran avait déclaré qu'à la suite d'un tremblement de terre à Téhéran, le nombre de victimes pourrait se chiffrer en millions. La ville peut être effacée de la surface terrestre », prévient M. Akkasheh.
Le président de l'Iran a chargé six ministres d'étudier les rapports préparés par M. Akkasheh, et par la suite un état-major de crise a été créé sous contrôle de la mairie.
« On a créé également ces états-majors dans toutes les provinces du pays. Plusieurs provinces, où le risque sismique est le plus fort, ont commencé à se préparer aux cataclysmes naturels. (…) Pourtant, on ne pourra vérifier le niveau réel de l'alerte qu'en pratique », conclut le sismologue.
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