Dans sa forme actuelle, le nouveau projet de résolution sur Alep n’est pas tout à fait conforme à l’approche de Moscou, selon le représentant permanent de la Russie auprès de l’Onu Vitali Tchourkine.
Lundi soir, le Conseil de sécurité de l’Onu a tenu des consultations informelles concernant un projet de résolution soumis ce mois par la Nouvelle-Zélande.
« Nous avons notre propre approche conceptuelle, et ce texte n’y correspond pas entièrement », a déclaré le représentant permanent de la Russie auprès de l’Onu Vitali Tchourkine à l’issue de la réunion.
Selon le diplomate russe, l’examen du document a révélé « des incohérences dans certaines positions des membres du Conseil de sécurité ».
Le document en question renferme l'exigence de « mettre un terme aux attaques pouvant entraîner la mort de civils et la destruction de l'infrastructure civile » en Syrie et plus particulièrement à Alep. Les diplomates appellent également à mettre en place des pauses humanitaires de 48 heures, effectuer une évacuation médicale et revenir au processus politique.
Gerard van Bohemen, représentant permanent de la Nouvelle-Zélande auprès de l’Onu, a noté que le Conseil avait mis au point des détails techniques. Cependant, selon lui, une discussion exhaustive demeure nécessaire afin de comprendre si le paragraphe le plus important [celui sur l’arrêt des attaques, ndlr] trouve un terrain d’entente.
Au début d’octobre, le Conseil de sécurité de l'Onu réuni d'urgence a examiné deux projets de résolution. Le premier, présenté par Paris, prônait le cessez-le-feu à Alep et l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne. Le projet de résolution russe soutenait l'initiative de l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura concernant le retrait des terroristes d'Alep et appelait à appliquer les accords russo-américains sur la Syrie intervenus le 9 septembre. Aucun de ces deux documents n'a été adopté.
La semaine dernière, le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que les décisions déjà prises par le Conseil de sécurité de l'Onu concernant la Syrie supposaient l'amorce immédiate et inconditionnelle des négociations intersyriennes avec la participation du gouvernement et de tous les groupes d'opposition. Cependant, ces décisions sont délibérément sabotées par les « partenaires ».
En outre, Moscou a présenté au Conseil de sécurité de l'Onu un projet de déclaration appelant à faire un distinguo entre l'opposition dite « modérée » et les djihadistes en Syrie. Pourtant, M. Lavrov a déjà indiqué que l'incapacité des États-Unis à faire la distinction entre l'opposition modérée et les terroristes était liée avant tout avec la volonté de Washington de soustraire ces derniers aux attaques et aux frappes.
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