Du point de vue du ministre turc des affaires étrangères, « il n'y a aucune différence entre le régime d'état d'urgence en France » et celui introduit en Turquie:
« Nos objectifs sont les mêmes: éliminer la menace terroriste. C'est dans ce contexte qu'en Turquie l'application de la Convention européenne des droits de l'homme a été limitée », a déclaré le ministre.
« En France, les terroristes dangereux sont traduits en justice. En Turquie aussi, les terroristes qui ont perpétré un coup d'État sont renvoyés au banc des accusés », a remarqué M. Çavuşoğlu.
« À cet égard, avec l'introduction de l'état d'urgence, la vie quotidienne des gens n'a souffert ni en Turquie, ni en France. Les droits des civils ne sont pas rognés. Pour nous, il est important que toutes les mesures soient prises dans le cadre de la constitution et répondent toujours aux termes de la loi », a déclaré M. Çavuşoğlu.
M. Ayrault, quant à lui, a reconnu « le droit de la Turquie à combattre contre le terrorisme et prolonger l'état d'urgence ».
« Pourtant, les régimes d'état d'urgence en France et en Turquie ne sont pas basés sur des bases juridiques identiques. En France, ce régime n'a pas touché la législation et le pouvoir juridique reste indépendant. Ce n'est que la police qui a obtenu des pouvoirs supplémentaires », a-t-il dit.
Le ministre français a également fait remarquer que « les accusés doivent toujours avoir le droit d'engager un recours contre le jugement auprès des instances supérieures. »
Les autorités soupçonnent Fethullah Gülen, prêcheur islamique et opposant résidant actuellement à Saylorsburg (Pennsylvanie, États-Unis), d'avoir organisé la tentative de coup d'État, mais ce dernier dément son implication.
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