Le président du conseil européen, Donald Tusk a donné dimanche jusqu'à lundi soir à la Belgique —bloquée par la résistance wallonne au Ceta — pour dire si oui ou non elle était en mesure de signer le Traité de libre-échange à la cérémonie prévue jeudi à Bruxelles.
M. Antoine a en substance réclamé davantage de temps pour que la Wallonie (région francophone du sud de la Belgique) puisse étudier les textes, évitant toutefois de répondre à la question de savoir combien de temps il lui faudrait exactement.
« Demain il y aura un Traité avec les Américains, des Japonais et des Chinois, il faut dès lors une base juridique solide » avec les Canadiens « que nous adorons », a-t-il déclaré.
Il a ensuite égrené le nombre de documents à lire: « Nous sommes devant une marmelade de texte, j'ai 300 pages de traité, 1 300 pages d'annexes. J'ai deux déclarations même peut être trois interprétatives, j'ai un instrument interprétatif (…) ».
La Wallonie voit dans le Ceta les prémices du traité TTIP (ou Tafta), très impopulaire, que l'UE négocie très laborieusement avec les États-Unis, et réclame plus de garanties face aux puissantes multinationales, indique l'AFP.
La Belgique est le seul des 28 pays de l'Union européenne qui se trouve dans l'impossibilité de signer le Ceta, un accord concernant plus de 500 millions d'Européens, en raison du blocage de cette région de 3,6 millions d'habitants.