Calais: opération humanitaire ou chasse à l’homme?

© AFP 2024 PHILIPPE HUGUENMigrants queue for transportation by bus to reception centres across France, from the "Jungle" migrant camp in Calais, northern France, on October 24, 2016.
Migrants queue for transportation by bus to reception centres across France, from the Jungle migrant camp in Calais, northern France, on October 24, 2016. - Sputnik Afrique
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Le démantèlement total de la "Jungle" de Calais a commencé lundi vers 08H00 heure de Paris, marquant le départ de cette gigantesque et complexe opération d'évacuation de plusieurs milliers de migrants, qui vont rejoindre par autocar des centres d'accueil partout en France.

Une centaine de Soudanais et d'Erythréens, des hommes principalement, se sont présentés avec valises et baluchons devant le hangar servant de quartier général à l'opération présentée comme « humanitaire » par le gouvernement. Au total, de 6 000 à 8 000 migrants doivent être acheminés par car dans des centres d'accueil spécifiques durant toute la semaine.

Selon Christian Salomé président de l'auberge des migrants l'évacuation se passe bien. Mais le sort de beaucoup d'entre eux reste incertain surtout pour ceux qui veulent quand même passer au Royaume-Uni.

A l'entrée du Centre d'accueil provisoire (CAP) jouxtant la « Jungle », à quelques centaines de mètres de là, plusieurs centaines de mineurs attendaient une place. Ils ne sont pas concernés par l'évacuation et vont être hébergés au CAP, constitué de conteneurs, et au centre Jules Ferry.

Cette énorme opération est présentée comme « humanitaire » par le gouvernement. Elle doit permettre d'en finir avec le plus grand bidonville de France, né il y a 18 mois et habité par des réfugiés venus pour la plupart d'Afghanistan, du Soudan ou d'Erythrée, avec le rêve de traverser la Manche pour gagner la Grande-Bretagne.

Pourtant, 3 000 policiers sont déployés pour éviter la formation de nouveaux camps, et des Centres de rétention administrative ont rouvert. 

​Dans la soirée, quelques heurts sporadiques s'étaient produits aux abords de la "Jungle". Quelque 120 grenades lacrymogènes ont été tirées, selon une source policière.

Cette évacuation, que représente-t-elle en réalité: opération humanitaire ou chasse à l'homme?

« Ce sera une opération humanitaire aujourd'hui, sans doute demain et après-demain et après je pense qu'il va rester ici environ 2 mille personnes, ici dans Calais deux mille personnes certaines sont déjà cachées dans des maisons, dans des squattes. Ils vont être « aimablement priés de s'en aller du camp pour pouvoir détruire le camp », tout ça entre guillemets et on va les retrouver sous les ponts, un peu partout, eh bien, ce que la police les trouve avant nous, on se retrouvait en centre de rétention. », répond Christian Salomé à Sputnik.

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