Un adjoint de sécurité de 28 ans a été grièvement brûlé dans une attaque au cocktail Molotov d'un véhicule de police à Viry-Châtillon (Essonne) le 8 octobre. C'est cette agression qui a déclenché les manifestations actuelles.
Ajoutez à ce fait que les agents travaillent en état d'urgence depuis près d'un an, et ce n'est pas une surprise, ils en ont marre.
Le gouvernement a promis d'entamer des entretiens avec des officiers autour de la situation en France, et voici les plaintes qu'ils entendront probablement, réunies par le site The Local.
Manque d'effectifs et de policiers
« Depuis quelques années, ça se dégrade. On a perdu des effectifs. Tout est énormément compliqué dans la police », a déclaré un policier anonyme à BFM TV.
Certains officiers doivent payer pour leur propre équipement, a confié un policier anonyme à France Info. Par exemple, une veste où on peut mettre tout l'équipement supplémentaire (radio, gants, etc.) coûte 70 euros ou plus si elle est pare-balles.
Les bas salaires et les mots vides
Selon un policier anonyme, le « travail devient impossible » également en raisons des salaires bas.
« On est payé à coup de lance-pierres, pour faire des horaires de fou, et pour finir par se faire attaquer et incendier par des tueurs de flics qui ne craignent plus l'État », a-t-il déclaré à Breizh Info. « On en a ras le bol d'entendre notre ministre (de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, ndlr) saluer "le sang-froid" des collègues. À force de garder notre sang-froid, c'est le sang chaud de nos collègues qui coulent ».
« Nous sommes de plus en plus des secrétaires »
Yan Pissard, un officier de police à Châtellerault (centre de la France), a déclaré à La Nouvelle République qu'il y avait tout simplement trop de paperasse.
« On constate une augmentation du nombre de plaintes et de procédures. Comme nous sommes ouverts au public 24 h/24 , 7j/7, nous recevons de plus en plus de plaintes et déclarations de personnes vivant en zone gendarmerie où les horaires d'accueil du public se sont restreints. Le travail d'investigation demande plus de policiers. Les personnes soupçonnées ont plus de droits qu'auparavant. La procédure est donc plus lourde. On doit écrire plus de choses, tout notifier par écrit. Nous sommes policiers et aussi de plus en plus des secrétaires ».
Terrifiés en raison du manque de sécurité
Un officier a déclaré que sa femme avait peur de le laisser travailler chaque jour.
« On en a marre d'aller travailler la peur au ventre », glisse l'un d'eux. « On veut que la peur change de camp », a avoué un autre policier français à Nice Matin.
Suite aux manifestations, le gouvernement français a promis de s'entretenir avec des policiers. Affaire à suivre…
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