Dans le contexte de la menace terroriste accrue, le sujet délicat du nombre élevé de prisonniers parmi les enfants issus de l'immigration revêt de plus un plus d'importance. La probabilité que « le discours djihadiste trouve un écho dans le milieu carcéral apparaît d'autant plus fort que le nombre de détenus musulmans, issus de l'immigration maghrébine ou subsaharienne, est important », lit-on dans Le Monde.
En général, la proportion de musulmans dans la population carcérale est estimée à entre 40 % et 60 % (à en juger par quatre prisons sur une période de trois ans), selon l'auteur du livre «Prisons de France» Farhad Khosrokhavar. A consulter l'étude parue dans le quotidien, il y a trois facteurs qui influent sur la représentation des immigrés en prison : 1) le cercle familial, 2) les échecs scolaires et 3) le quartier.
En clair, un enfant, habitant d'une ville dégradée, est plus à même de se retrouver un jour en prison que celui qui habite dans un environnement plus favorable.
« Un adolescent fragile qui habite dans une cité dégradée aura plus de probabilité de basculer dans la délinquance », révèle Laurent Mucchielli, sociologue à l'université d'Aix-Marseille, directeur de recherche au CNRS.
Il s'avère que même les juges tendent à plus se fier à un prévenu d'un beau et prestigieux quartier.
Globalement, le sociologue insiste sur le fait que l'origine n'explique pas tel ou tel délit et entend bientôt publier une étude considérant quelque 600 jeunes délinquants dans le cadre de critères tels que la nationalité, le pays, de naissance et le prénom.
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