Participation à l’opération de Mossoul: les calculs politiques d'Ankara

© AP Photo / Bram JanssenMossoul
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Dans une interview accordée à Sputnik, l’analyste turc Metehan Demir explique pour quelle raison la Turquie souhaite se joindre à l’opération de libération de la ville irakienne de Mossoul.

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La Turquie mise à l'écart de l'opération de Mossoul
La Turquie n'a pas été conviée à l'opération de libération de Mossoul. Néanmoins, le président turc Recep Tayyip Erdogan, se prononçant au Congrès international de la justice à Istanbul, a déclaré que la Turquie ne pouvait pas rester indifférente aux événements se produisant actuellement chez son voisin irakien et visait à prendre part à l'opération de libération de Mossoul des djihadistes.

L'expert turc Metehan Demir estime qu'en souhaitant participer à l'opération de Mossoul, Ankara a en vue ses intérêts politiques.

« Tout mouvement militaire, tout conflit armé doit nécessairement avoir un objectif politique. Et la Turquie, bien sûr, insiste sur sa participation, se fondant sur ses propres calculs analytiques et prenant en considération ses propres intérêts politiques ».

Et d'ajouter : « Tenant compte des ressources énergétiques de Mossoul et de sa position stratégique, ainsi que du rôle de cette région dans l'histoire de la Turquie, on comprend pourquoi Ankara cherche de façon persistante à prendre sa place dans l'équilibre du pouvoir en Irak ».

Pourtant, selon Metehan Demir, «  la tâche principale de l'Occident, des forces de la coalition et d'autres acteurs dans cette opération n'est pas de libérer les habitants de Mossoul des djihadistes et de rétablir la stabilité, mais de s'assurer une place dans l'équilibre régional des forces ».

Shot with an extreme telephoto lens and through haze from the outskirts of Suruc at the Turkey-Syria border, militants with the Islamic State group are seen after placing their group's flag on a hilltop at the eastern side of the town of Kobani, Syria (File) - Sputnik Afrique
Mossoul: les USA et l'Arabie saoudite autorisent les djihadistes à fuir vers la Syrie
Le début de l'opération visant à libérer Mossoul a été annoncé par le premier ministre irakien Haïder al-Abadi dans la nuit du 16 au 17 octobre. L'armée et la police irakiennes, soutenues par les milices kurdes et les avions de la coalition internationale anti-Daech, ont entamé une vaste offensive sur la ville.

L'Onu a déjà exprimé son inquiétude pour la sécurité des 1,5 million de personnes vivant à Mossoul qui pourraient être touchées par les opérations militaires.

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