Division composée par de nombreux Alsaciens-Lorrains, incorporés de force dans l'Armée Allemande, qui furent dénommés les "malgré-nous", mais dont plusieurs prirent une part active dans ce carnage comme Georges-René Boos qui vient de s'éteindre en Allemagne à l'âge de 93 ans.
Lors de ma dernière visite à Marcel Darthout, celui-ci m'avait offert son manuscrit dédicacé. Manuscrit qu'il n'a jamais publié, probablement par pudeur, mais qu'il avait offert à quelques proches ou visiteurs.
Cet Homme qui, en quelques heures, a perdu toute sa famille, femme et parents, n'a cessé de raconter tout au long de sa longue vie, ce que la haine et la bêtise humaine pouvaient engendrer.
Comment de jeunes Français ou Allemands, Européens, voisins, du même âge, 20 ans à peine, sous un uniforme, peuvent durant toute une journée, abattre de sang froid leurs semblables, civils, innocents, désarmés, sans le moindre état d'âmes? Comment brûler de jeunes enfants, des femmes avec leurs bébés, des grand-père, des grand-mère, sans aucune émotion? Quelque chose m'échappe.
Il y'a des guerre ou les ennemis s'affrontent pour un territoire, pour préserver les interêts de leurs pays respectifs mais l'ennemi est connu, armé, entrainé.
Mais ce qui s'est passé ce jour-là rentre dans une autre dimension.
Nous le retrouvons aujourd'hui avec DAESH qui, sous une autre idéologie, cette fois religieuse, commettent les pires atrocités. L'être Humain, endoctriné dès son plus jeune âge, peut devenir un monstre dépourvu de toute sensibilité et persuader que ce qu'il fait, peut importe le degrés de violence, est justifiable et non à justifier.
Voici quelques passages de ses mémoires.
Adieu Marcel, repose en paix.
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