Dans le livre « Un Président ne devrait pas dire ça… » des journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet, François Hollande s'en prend à la justice française: « Cette institution, qui est une institution de lâcheté… Parce que c'est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux… On n'aime pas le politique. La justice n'aime pas le politique… ». Dérogeant à leur réserve habituelle, les deux plus hauts magistrats de France ont vu rouge et âprement critiqué le président qui les a humiliés avec ces propos.
Mais voilà, après une longue nuit de remords, François Hollande a décidé de rédiger une lettre d'excuses aux représentants des magistrats français pour leur dire qu'il regrettait profondément la « blessure » infligée.
« Vous avez exprimé, au nom de l'institution judiciaire, votre vive émotion à la suite de propos publiés dans un livre. Ils sont sans rapport avec la réalité de ma pensée comme avec la ligne de conduite et d'action que je me suis fixé (sic) comme président de la République, garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire », a écrit M. Hollande dans cette lettre également adressée à l'Union syndicale des magistrats (USM).
« Je regrette profondément ce qui a été ressenti comme une blessure par les magistrats dont je mesure, chaque jour, le courage et le dévouement dans la mission difficile qui est la leur. Je tiens à vous assurer de la confiance que je porte dans la magistrature et dans celles et ceux qui la font vivre et qui méritent le plus grand respect », poursuit-il.
Le mandat du président français est vivement pimenté de déclarations mal venues ou hésitantes qu'il a beaucoup regrettées ensuite. A rappeler seuls ses doutes avant la visite du président russe à Paris :
« Je me suis posé la question. Est-ce utile? Est-ce nécessaire? », se demandait-il à l'approche de la rencontre avec M. Poutine. « Est-ce que ça peut être une pression? Est-ce que nous pouvons encore faire en sorte qu'il puisse lui aussi arrêter ce qu'il commet avec le régime syrien, c'est-à-dire l'appui aux forces aériennes du régime, qui envoie des bombes sur la population d'Alep? Donc j'aurai à recevoir, je me pose encore la question, Vladimir Poutine. Si je le reçois, je lui dirai que c'est inacceptable, que c'est grave même pour l'image de la Russie ».
Et qu'apprenons-nous après l'annulation de la visite du président russe à Paris ? Que M. Hollande change d'avis et se dit « prêt » à rencontrer le président russe « à tout moment ». Il serait temps de se décider, cher François !
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