Encore récemment, on prévoyait le début de l'ère des voitures électriques pour 2 050 — précisément l'année prévue par le constructeur japonais Toyota pour renoncer complètement aux moteurs à combustion interne. Cependant, la situation évolue plus vite qu'on ne l'attendait.
Surtout, ceux qui préfèrent les voitures à essence ou diesel n'ont plus aucun argument pour continuer d'empoisonner l'humanité car les deux principaux problèmes des voitures électriques — la vitesse et l'autonomie — sont pratiquement réglés aujourd'hu.
En 2 008, Tesla Motors, une compagnie américaine de la Silicon Valley, lançait la production de la voiture électrique de sport Tesla Roadster, dont les performances n'avaient rien à envier aux voitures traditionnelles.
En mai 2 010, la voiture électrique Daihatsu Mira EV transformée par le Club japonais des voitures électriques a parcouru plus de mille kilomètres sans recharge.
Seul problème: l'industrie des voitures électriques ne pouvait pas encore se vanter de proposer des prix abordables — les automobiles de ce type étant plus chères que les concurrents, en grande partie à cause de batteries trop coûteuses. Mais les partisans de la révolution électrique ne sont pas restés les bras croisés.
Entre 2 007 et 2 014, le prix des batteries lithium-ion a diminué de 1 000 à 410 dollars le kWh. Sachant que les tarifs pour les leaders du marché, comme Tesla et Nissan, sont encore plus bas: 300 dollars et ils baissent de 8 dollars chaque année.
Par ailleurs, l'Allemagne n'est pas la seule à vouloir donner le feu vert aux voitures électriques. Le gouvernement norvégien étudiait cet été l'éventualité de renoncer complètement à l'importation de voitures avec un moteur à combustion interne à partir de 2 025. Les voitures électriques sont devenues un acteur notable sur le marché de ce pays: 15 % des ventes de voitures sont des véhicules « propres ». C'est 100 fois plus que la moyenne mondiale.