« Le projet de résolution n'a pas été adopté en raison du vote négatif d'un membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu », a déclaré le représentant russe permanent auprès de l'Onu Vitali Tchourkine.
« Le projet français attribue toute la culpabilité du regain des tensions en Syrie aux autorités syriennes », a-t-on déclaré au ministère russe des Affaires étrangères.
Avant le vote, le représentant russe a fait savoir que la Russie était opposée au projet français et proposerait un projet de résolution alternatif concernant la Syrie.
Cependant, le Conseil de sécurité a rejeté le texte présenté par Moscou.
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, les propositions soumises par la Russie en vue de trouver un compromis ont été sacrifiées en faveur du renversement du gouvernement syrien.
« Le texte de la résolution, rédigé avec une apparente tutelle de Washington, a été présenté immédiatement après la suspension par les États-Unis des accords bilatéraux sur la Syrie, déformait brutalement l'état des choses réel et revêtait un caractère politisé, non-équilibré et unilatéral. »
Toujours selon la même source, le projet français ne prenait pas en considération le fait que la crise syrienne avait été provoquée intentionnellement, lorsque les rebelles avaient renoncé, en août et en septembre, de laisser passer les convois humanitaires, menaçant alors d'ouvrir le feu.
« Il serait inadmissible que la Syrie répète le sort de l'Irak ou de la Libye», a expliqué le ministère.
« Dommage que l'histoire n'apprenne rien à certains de nos partenaires », a conclu le ministère russe.