En revanche, le coup est bien joué: un regard réprobateur est tourné vers Moscou, les États-Unis ont saisi l'occasion pour brandir à nouveau la menace des sanctions, Hillary Clinton, favorite de Barack Obama, sort gagnante de toute cette histoire et n'a pas à se justifier après des révélations plus qu'intéressantes.
« Les États-Unis font monter les émotions autour des "hackers russes", dans la course à la présidentielle, et l'Administration actuelle, qui participe à cette course, ne dédaigne pas les coups les plus bas », a-t-on réagi au ministère russe des Affaires étrangères.
Selon le vice-ministre des Affaires étrangers Serguï Ryabkov, en effet, Washington est en train d'« exécuter une commande politique ». Mais à qui tout cela pourrait-il profiter? Il n'est pas très compliqué de le deviner, compte tenu de la panique qu'a semée à la Maison Blanche la popularité inattendue de Donald Trump. Une perspective qui effraye d'ailleurs de nombreuses personnalités politiques de l'autre côté de l'Atlantique.
Et d'ajouter: « Nous conseillons aux forces de l'ordre américaines de faire plus attention à ces faits criants et de ne pas faire semblant qu'ils n'ont rien à voir avec "l'intervention dans les affaires intérieures des États-Unis" ».