Pour donner du poids à son hypothèse, il a mené une série d'expériences sur 24 bourdons à qui son équipe avait préalablement appris à associer certaines couleurs avec des cylindres remplis d'eau sucrée, leur friandise préférée, et d'autres avec des cylindres remplis d'eau douce.
Au cours des tests, les chercheurs ont divisé les insectes en deux groupes : les uns ont bu de l'eau sucrée avant le début des expériences, les autres, moins chanceux, devaient se contenter d'eau douce. Puis les chercheurs les ont laissé entrer dans une caisse au centre de laquelle se trouvait un cylindre peint en couleur que les bourdons n'associaient avec rien.
Au terme de l'expérience, les chercheurs ont constaté que les bourdons préalablement gavés de sucre avaient mis moins de temps pour se décider à pénétrer dans le cylindre au contenu inconnu que leurs congénères « affamés », comme s'ils étaient plus motivés à « s'embarquer dans une aventure ».
Une fois libérés, les bourdons ont de nouveau été divisés en deux groupes suivant le même principe et ont fait l'objet de la même expérience. À en croire les scientifiques, les bourdons « qui ont bien bu » avaient moins de mal à se débarrasser des souvenirs négatifs et s'aventuraient plus volontairement à pénétrer dans un cylindre inconnu.
Dès que les bourdons se sont vu administrer une dose de dopamine, l'hormone responsable de l'encouragement, les effets positifs du sucre sont disparus en un clin d'œil, ce qui permet d'affirmer que les bourdons agissent en fonction de leur humeur, concluent les scientifiques.
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