Un groupe d'astrophysiciens français du Centre national de la recherche scientifique s'est servi de modèles scientifiques pour se faire une idée de la composition et de l'hydrosphère de cette planète. Il s'est avéré que Proxima b pouvait être recouverte d'océans de 200 km de profondeur. Un article sur leur étude paraîtra dans Astrophysical Journal Letters. Sa prépublication a été mise en ligne sur le site de l'Université américaine Cornell.
Dans le deuxième cas, elle possède un petit noyau en silicates dont la masse ne dépasse pas 35 % de la masse totale de la planète. Dans cette hypothèse, il doit y avoir beaucoup d'eau : jusqu'à 50 % de la masse totale. Selon les calculs des chercheurs, la profondeur maximale des océans pourrait atteindre 200 km, voire même plus. Cependant, à des profondeurs supérieures à 200 km, la pression sur le fond devient si forte que l'eau chaude ou bouillante se transforme en glace chaude exotique qui n'existe pas sur Terre faute de forte pression sur le fond des océans terrestres. Cette glace chaude engloutira jusqu'à 95 % de la masse totale de l'eau et formera une sorte de paroi entre les océans et le noyau en silicates. Dans ce cas de figure, l'eau y est dénuée de sels et devient un milieu peu propice à l'évolution de la vie.
Les modèles exposés dans l'article seront bientôt vérifiés. Les futures observations du système stellaire le plus proche du Soleil permettront d'établir les dimensions de cette planète. On pourra alors savoir avec certitude si elle possède de l'eau et combien. Trois hypothèses sont alors envisageables. Un rayon comparable à celui de la Terre ou même moindre et, par conséquent, une structure relativement sèche, peut-être même déshydratée. Un rayon supérieur à celui de la Terre et, donc, des océans plus grands que sur notre planète. Enfin, un rayon supérieur de 30 ou de 40 % à celui de la Terre et alors un océan géant recouvrant toute la planète, une couche de glace exotique sur son fond et de sérieux obstacles à la formation d'une vie évoluée.