Pour le moment, il est encore interdit aux policiers de Genève de porter la barbe, mais bientôt l'interdiction, qui remonte à l'époque de la domination française, sera levée.
Le syndicat de la gendarmerie s'est maintes fois opposé à une tradition séculaire genevoise qui peut se résumer en une phrase : « Les gendarmes doivent prendre leur service fraîchement rasés, sans barbe ni longs favoris. » Malgré leurs efforts, les policiers n'ont réussi à faire bouger les choses que très récemment.
La victoire n'a pas été facile. En 2011, la gendarmerie genevoise s'est même mise en grève. Après cet incident, plusieurs députés suisses ont demandé au gouvernement de lever cette interdiction sur les barbes.
Cependant, le problème n'a pas été résolu: en 2014, le gouvernement du canton de Genève a déclaré que la modification des règles relatives à l'apparition des gendarmes est la prérogative des autorités de la ville et de la direction de la police.
Cette semaine, l'avocat Manuel Bolivar a reçu une bonne nouvelle : les directives au sujet de la barbe seront changées d'ici à la fin de cette année, informe le journal Tribune de Genève.
Ainsi, le cou devra-t-il être bien rasé, la barbe bien taillée, entretenue et d'une longueur maximale d'un centimètre. Il faudra que « la pilosité soit entretenue pour qu'elle soit compatible avec la fonction et avec la sécurité personnelle et qu'elle s'accorde avec le port, par exemple, du masque de protection ».
La tradition selon laquelle les gendarmes genevois doivent être rasés remonte à 1798, l'époque de l'occupation française.