Les trous noirs, singularité de l'espace-temps, possèdent une force de gravitation si puissante qu'elle devient insurmontable même pour des objets atteignant la vitesse de lumière, y compris la lumière-même.
Les trous noirs « normaux " différents de leurs "cousins » massifs qui se trouvent d'habitude au centre de galaxies lointaines, par un caractère très calme qui complique considérablement leur découverte et leur recherche. Nous ne pouvons constater leur présence que grâce à des déformations de la lumination d'autres étoiles et aux éclats de radiation causés par l'absorption d'amas de matière par les trous noirs.
Dans l'une de ces galaxies, GJ1417+52 dans la constellation du Bouvier ( 4,5 milliards d'années-lumière de la Terre ), l'équipe d'Olivier Godet a trouvé deux objets radio dégageant une luminescence très forte. L'un était un trou noir supermassif d'une masse de plusieurs millions de Soleils, alors que l'autre, la source XJ1417+52, constituait un objet plus compact.
Compte tenu des spécificités de l'analyse spectrale de cet objet et d'un décalage caractéristique de ses lignes, les chercheurs estiment que ce point lumineux dans la galaxie GJ1417+52 est un trou noir moyen d'une masse de 10 000 Soleils qui " erre " dans la périphérie de cette mégapole stellaire.
Mais quelles sont les origines de ce trou noir et pourquoi a-t-il commencé son " voyage " dans la galaxie avec une vitesse différente de tous les autres objets ? Des photos prises par le télescope Hubble montrent que GJ1417+52 s'est récemment heurtée à des restes d'une galaxie naine et les a complètement absorbés. D'après les chercheurs, XJ1417+52 aurait pu naître au sein de cette galaxie pour ensuite s'introduire dans GJ1417+52, plus importante, après ce crash qui a dispersé pratiquement toutes les étoiles de la petite galaxie.