Cet ex-membre éminent d'Al-Qaïda, devenu l'un des chefs du groupe terroriste syrien, a été tué lundi par un missile tiré par un drone américain dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, a-t-on appris de diverses sources.
Le véhicule dans lequel se trouvait le religieux égyptien, de son vrai nom Cheikh Ahmad Salamah Mabrouk, a été frappé près de la ville de Djisr al Choughour, annonce Reuters.
Abou al-Faradj al-Masri a passé plusieurs années en prison en Egypte, pays où il était né, avant de partir pour l'Afghanistan. Il était l'un des proches du dirigeant d'Al-Qaïda Ayman al-Zaouahiri quand ce dernier était en Afghanistan à la fin des années 1980, dit-on de source djihadiste.
Masri a été l'un des premiers dirigeants du djihad islamique égyptien. Arrêté après l'assassinat du président égyptien Anouar el-Sadate en 1981, il avait passé sept ans en prison.
Comme certains autres djihadistes, Masri est entré en Syrie pour rejoindre le Front al-Nosra après sa sortie de prison en Egypte. Il avait été libéré sous la présidence de Mohamed Morsi, un islamiste issu des Frères musulmans, démocratiquement élu et renversé par l'armée à l'été 2013 après de vastes manifestations contre son gouvernement.
Pendant plusieurs années, les Etats-Unis se sont abstenus de mener des raids contre le Front al-Nosra, affirmant ne pas pourvoir distinguer ce dernier de « l’opposition modéré » qu’ils soutiennent. La promesse de Washington de faire un distinguo entre les soi-disant modérés et ce mouvement figurait parmi les aspects clé de l’accord sur le règlement syrien conclu par les Etats-Unis avec Moscou.
Le département d'État américain a annoncé lundi que les États-Unis rompaient leur dialogue avec la Russie sur la Syrie, mais allaient toutefois poursuivre leurs contacts militaires avec Moscou pour éviter les conflits aériens.