Copé et Muhammad, dialogue de sourds à Sciences-Po

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Jean-François Copé a participé au premier Grand Oral de l’année à Sciences Po. Et il a notamment croisé le fer avec Marwan Muhammad, le président de l’association qui fait polémique, le Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF).

Ambiance des grands soirs à Sciences-Po ! L'amphithéâtre Boutmy du 27, rue Saint-Guillaume, était chauffé à blanc ce lundi 3 octobre, applaudissements à tout rompre pour Jean-François Copé et pour son adversaire du soir, Marwan Muhammad. À l'extérieur, ambiance différente, cris et slogans de quelques étudiants venus perturber la soirée du chantre de la droite décomplexée.

​Le premier Grand Oral de la saison était axé autour de son invité, Jean-François Copé député-maire de Meaux et de son combat pour être désigné candidat de la droite et du centre lors de la primaire de novembre. Se sont succédé chroniques et portraits de l'homme politique plus ou moins humoristiques, une interview politique à bâtons rompus et surtout le débat avec le premier grand témoin, Marwan Muhammad.

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Le choix d'une telle personnalité, on l'a senti d'emblée, n'a pas été au goût de l'ancien président de l'UMP. À la tête du CCIF, Marwan Muhammad a notamment pourfendu les arrêtés contre le burkini et l'état d'urgence qui, selon lui, vise les familles musulmanes et les traumatisent, expliquant ainsi le ressentiment de la communauté musulmane envers la France. Ce à quoi, M. Copé a répondu, en l'accusant de favoriser le communautarisme voire davantage: « derrière la formule policée, maîtrisée, vous êtes en vérité, d'une certaine manière une sorte de cheval de Troie du discours islamiste. »

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Face à un adversaire qui le renvoyait à ses affaires judiciaires, en particulier l'affaire Bygmalion, celui qui est à 3 % dans les intentions de vote s'est révélé plutôt offensif, affichant un discours autoritaire et sans concessions. Muhammad s'est vu obligé de répliquer sur ses liens proches avec des figures islamistes telles que Tariq Ramadan et Rachid Abou Houdeyfa, le sulfureux et salafiste imam de Brest. Exemple de sa rhétorique, il a expliqué qu'il ne condamnait pas la polygamie, avant de préciser son propos ce matin sur Twitter:

​Un tel débat peut-il faire remonter Jean-François Copé dans les sondages ? Il est venu hier à Sciences Po pour faire entendre sa voix, une ligne politique qui correspond à une forte demande électorale mais qui est déjà occupée par son adversaire politique, Nicolas Sarkozy. Pas sûr que l'amphithéâtre Boutmy de Sciences-Po soit une caisse de résonnance suffisante pour faire entendre son message à la masse des électeurs…

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