La fréquence du recours à la loi du FBI sur la surveillance ayant pour but de recueillir des données à partir de téléphone et de courrier électronique des citoyens américains a diminué après que l'ancien employé du renseignement américain Edward Snowden a dévoilé les détails de ce programme, relate le Washington Times citant le rapport publié par le Bureau de l'inspecteur général du département américain de la Justice.
En 2012, la Cour de surveillance du renseignement étranger des États-Unis a approuvé 212 requêtes d'information de ce type. À l'époque, l'article 215 du Patriot Act, accordant aux services américains de renseignement de recueillir des informations confidentielles dans le cadre d'enquêtes liée à la sécurité nationale, a été utilisé au maximum.
En 2013, quand Edward Snowden a transmis au Washington Post et au Guardian un certain nombre de documents secrets concernant les programmes américains et britanniques de surveillance sur Internet, ce chiffre est tombé à 179 requêtes approuvées. En 2015, leur nombre a chuté à 142.
Selon l'édition, le chef adjoint de l'Agence nationale de la sécurité lie en partie cette tendance aux révélations d'Edward Snowden quant à l'utilisation de l'article 215 par le gouvernement américain afin de recueillir un grand nombre de métadonnées téléphoniques. Selon Snowden, ces révélations ont rendu les fournisseurs d'accès plus réticents à divulguer les données de leurs clients.
En 2013, Edward Snowden a transmis au Washington Post et au Guardian plusieurs documents secrets concernant un programme informatique secret, baptisé PRISM, qui permettait aux États-Unis de surveiller les échanges électroniques des utilisateurs d'Internet tant sur le sol américain que dans le reste du monde. Il a ensuite quitté les États-Unis pour Hong Kong, d'où il a pris un vol vers Moscou. Une fois en sol russe, il s'est retrouvé coincé pendant quelque temps dans la zone de transit de l'aéroport car les autorités américaines avaient annulé son passeport, l'empêchant ainsi de quitter immédiatement le territoire de la Fédération de Russie.
En août 2014, la Russie lui a accordé un permis de résidence pour une durée de trois ans à condition qu'il mette fin à son activité contre les États-Unis.