Pire, les pirates informatiques ne cachent même pas leur richesse. Sur les réseaux sociaux, ils publient des photos sur lesquelles on les voit poser en rappeurs avec de gros bijoux, des voitures de luxe ou des piles d'argent qu'ils ont gagné, par exemple, en vendant des numéros de cartes de crédit volées.
« Ils aiment se réveiller au son de l'argent. Chaque matin, ils recevraient des SMS leur disant combien d'argent ils ont fait la journée précédente », a raconté l'expert roumain de la cybersécurité Stefan Tanase de Kaspersky Lab.
Les « PDG » de la cybercriminalité se gâtent non seulement eux-mêmes, mais utilisent également le luxe comme un outil de marketing pour motiver les partenaires et pour embaucher souvent les meilleurs des hackers. Dans le monde, environ 80% des hackers noirs travaillent dans les groupes organisés.
Á titre d'exemple, un patron cybercriminel de l'Europe de l'Est offrait en 2014 une Ferrari au hacker qui pourrait proposer une nouvelle arnaque profitable. Le prix a été annoncé dans une vidéo présentant une Ferrari, une Porsche et des assistantes à moitié nues.
Selon le site Motherboard.vice.com, la bande monténégrine gérant le rogue (logiciel malveillant), KlikVIP a fait une chose similaire. En 2008, ils « ont offert une grande mallette pleine d'euros à celui qui a infecté le plus grand nombre de machines. »
La plupart des pirates informatiques le font pour l'argent et une fois qu'ils sont impliqués, ils ne peuvent plus en sortir. Leur activité illégale est mieux récompensée par rapport aux emplois traditionnels dans les entreprises légitimes produisant des logiciels, qui paient des impôts et respectent la loi.
Dans le même temps, ceux qui parviennent à quitter ce milieu peinent à trouver un emploi en tant que spécialiste pour une entreprise de cybersécurité. Les grandes sociétés telles que Kaspersky Lab et FSecure vérifient minutieusement tous les experts qu'ils embauchent. Un pirate connu n'a aucune chance d'obtenir un emploi dans ce domaine.