Effectivement, le taux global de réussite du Falcon 9 n’est pas impressionnant. Sur 29 lancements, on compte trois échecs, soit plus de 10 %, indique Laurent de Angelis. C’est beaucoup trop pour un lanceur moderne.
« Il faut noter que certains sites américains ne mentionnent pas le Falcon comme un échec. C’est non seulement un échec, mais c’est encore pire puisque là il y a eu une explosion au sol. Il faut rappeler que l'explosion d'une fusée sur son pas de tir, c’est quand même un événement rarissime surtout aujourd’hui ».
« Avec deux explosions en à peine plus d'un an, le Falcon n'a plus droit à l'erreur. Tout nouvel échec mettrait le programme en grande difficulté car les opérateurs et les assureurs ne lui feraient plus confiance. »
« M. Musk et SpaceX ont reçu 4 milliards de dollars de la NASA. Aucun lanceur n’est vraiment rentable avec les critères de l’économie libérale normale puisque les opérateurs ne payent pas le coût du lancement réel. On ne peut pas appliquer ces concepts de rentabilité au spatial, ça c’est du fantasme, il n’y a pas de réelle rentabilité », conclut l’expert.