Moscou a accusé dimanche Washington d'être à l'origine de la crise en Syrie lors d'une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l'Onu consacrée à la situation dans ce pays.
« En 2011, Washington et d'autres pays occidentaux ont décidé de poursuivre le remodelage de l'espace géopolitique du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord entamé par l'intervention criminelle des États-Unis et du Royaume-Uni en Irak en 2003 », a indiqué Vitali Tchourkine, représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu.
« Plus de 20 groupes armés comprenant au total 3.500 combattants contrôlent la partie est d'Alep. Ils sont équipés de chars, de blindés, d'armes d'artillerie, de lance-roquettes multiples — des dizaines d'armes y compris lourdes. Il est clair qu'ils n'ont pas fabriqué ces armes. Ils les reçoivent de leurs patrons occidentaux avec la complicité des États-Unis, qui dirigent la coalition », a précisé M. Tchourkine.
Selon lui, Washington n'a rien fait, même pour désigner les groupes terroristes.
« Ces errements font croire que l'objectif principal consiste à maintenir le potentiel militaire des ennemis du gouvernement syrien quelle que soit leur identité », a ajouté le diplomate.
Le Conseil de sécurité s'est réuni d'urgence à New York sur l'initiative des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France suite au début d'une offensive de l'armée gouvernementale syrienne à Alep. Les militaires syriens cherchent à déloger le Front al-Nosra et les unités de « l'opposition armée » de la ville.