« Ce statut particulier, il est hors de question que seuls Donetsk, Lougansk ou le Donbass en bénéficient. Il doit être défini de manière très détaillée à l'échelle du pays tout entier. Le moment est venu de procéder à une décentralisation, ce que prêchaient d'ailleurs les partisans du Maïdan (du nom d'une place du centre de Kiev ayant constitué l'épicentre des manifestations de fin 2013, qui ont débouché sur l'éviction du président de l'époque Viktor Ianoukovitch, ndlr). Les gens ne voulaient pas que tout pouvoir soit concentré entre les mains d'Ianoukovitch. A mon avis, ils ne le veulent pas non plus maintenant », a-t-elle martelé, citée par la chaîne 112 Ukraïna.
D'après Mme Savtchenko, une telle décision serait acceptée par les habitants du Donbass, et permettrait également de « repousser la Russie hors des frontières ukrainiennes ».
Les déclarations de Mme Savtchenko soulèvent régulièrement des polémiques acharnées tant au sein de la société ukrainienne qu'à étranger. À titre d'exemple, elle a qualifié la Russie d'ennemie et appelé à « la combattre », a proposé d'envoyer « de la chair à canon » pour reprendre le contrôle de la Crimée. Ella a aussi demandé de mettre un terme à l'opération militaire dans le Donbass et s'est dite prête à engager des négociations directes avec les dirigeants des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk.
Kiev s'est engagé à procéder à une réforme constitutionnelle avant la fin de 2015. Cette réforme prévoit une décentralisation et l'adoption d'une loi sur le statut particulier de certaines régions des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Les autorités ukrainiennes n'ont pas encore rempli cet engagement.