Au Japon, travailler plus n'est généralement pas synonyme de revenus supplémentaires, les Japonais ne comptant pas leurs heures de travail et ce, souvent au risque de négliger l'éducation de leurs enfants. La gouverneure de Tokyo a décidé d'en finir avec cette pratique.
« Les heures supplémentaires régulières constituent un problème très grave pour la société nippone, en exerçant un impact extrêmement négatif sur la vie privée et la santé des Japonais », a déclaré Yuriko Koike, cité par le Telegraph.
Face à la propagation du « karôshi », mort par épuisement professionnel, elle a interdit aux 170 000 employés municipaux de la capitale japonaise de rester au bureau après huit heures du soir, une équipe spéciale étant chargée de veiller au respect de cette consigne.
Les cas de mort par excès de travail, « karôshi »en japonais, sont fréquents dans le pays. Faut-il vivre pour travailler ou travailler pour vivre ? La question est pertinente au Japon où la vie professionnelle passe généralement avant la famille. Le temps de travail légal y est de 40 heures par semaine, mais les estimations sur le temps passé au travail varient.
La presse internationale rappelle qu'en avril 2008, une compagnie japonaise a été obligée par la justice à verser 200 millions de yens (1,7 million d'euros) à l'un de ses employés qui était tombé dans le coma à cause du « karôshi ».