La conclusion sur le recours aux explosifs contenant du phosphore blanc est basée sur une analyse de photos, des projectiles M825A1 de 155 mm, publiées sur un des sites officiels du Pentagone, a déclaré le représentant des forces de la coalition anti-Daech sous commandement américain, le colonel Joseph Scrocca, au quotidien américain Washington Post.
« Les forces de la coalition mettent en œuvre ces engins avec précaution et en toute conformité avec la loi de la guerre américaine dans les régions exemptes de population civile. Ce type d'armement n'est également jamais utilisé contre les forces ennemies », a insisté M. Scrocca, précisant que le phosphore blanc « est utilisé pour les alertes spéciales et les écrans de fumée ».
Pour sa part, le colonel John Dorrian, un autre représentant officiel de la coalition américaine anti-Daech, a réaffirmé que les forces armées américaines recouraient à ce type de bombes « en tenant compte des effets néfastes pour la population et les constructions civiles ».
« Les militaires américains prennent des précautions afin de minimiser les risques de blessures accidentelles parmi les civils et d'endommager des bâtiments », a poursuivi M. Dorrian.
Selon lui, les photos en question ont été faites lors d'opérations conjointes d'appui avec les Kurdes au nord de l'Irak, sans préciser, si les bombardements ont touché des territoires peuplés ou occupés seulement par les terroristes de l'IE.
Malgré les déclarations du département américain de la Défense, Mark Hiznay, directeur associé à Human Rights Watch, a prévenu Washington que le phosphore blanc pouvait causer de graves brûlures, appelant à s'abstenir de l'utiliser dans le cadre d'opérations militaires.
En plus de blessures, la substance en question peut également provoquer des incendies.
Auparavant, les Etats-Unis avaient déjà été vivement critiqués pour le recours au phosphore blanc en 2004 en Irak et en Afghanistan.