Ces déclarations fracassantes, qui ne contribuent aucunement à faire la lumière sur ce qui s'est véritablement passé lors de l'attaque meurtrière sur le convoi humanitaire en Syrie, ne semblent-elles pas d'ailleurs contredire les propos tenus plus tôt par les militaires américains ?
Commentant les accusations contre Damas et Moscou d'avoir bombardé le convoi humanitaire, le chef d'état-major inter-armées américain Joseph Dunford avait en effet été contraint d'avouer : « Nous ne disposons d'aucune preuve. »
Après avoir apparemment réalisé le sens de la phrase qu'il venait de prononcer, il s'est empressé d'ajouter : « Nous savons qu'il y avait deux avions russes à ce moment-là, dans cette zone. Et j'estime qu'ils pouvaient le faire. Mais nous savons également qu'il y avait encore des avions syriens. Je ne peux pas dire avec certitude que c'était la Russie. Mais c'était soit les Russes, soit le régime. »
Et pendant qu'on cherche des réponses à tout cela, Washington se veut rassurant : les USA vont « continuer de développer notre compréhension de ce qui se passe en Syrie ».