Dans un rapport rendu public mardi, l'agence des Nations unies pour l'enfance dit avoir vérifié au moins 848 cas de recrutement d'enfants-soldats pendant l'année écoulée, dont certains n'avaient pas plus de 10 ans.
« En moyenne, au moins six enfants ont été tués ou blessés chaque jour », déplore l'Unicef, qui évoque des chiffres « presque 7 fois plus élevés que pour l'année 2014. »
L'agence onusienne ajoute avoir confirmé 50 cas d'attaques contre des écoles et précise que ces chiffres « ne représentent que la partie émergée de l'iceberg, c'est-à-dire uniquement les cas que l'Unicef a été en mesure de vérifier ».
« Dans ce conflit, les enfants paient le prix fort. Ils sont tués ou blessés dans tout le pays et ne sont plus en sécurité nulle part. Même jouer ou dormir peut être dangereux », souligne Julien Harneis, le représentant de l'Unicef au Yémen.
Selon lui, toutes les parties au conflit violent les lois internationales en recourant à un usage disproportionné de la force, mais les frappes aériennes de la coalition formée par l'Arabie saoudite sont de loin les plus meurtrières puisqu'elles sont directement responsables de la mort ou des blessures de 61 % des enfants.
Les Nations unies ont annoncé la semaine dernière que les parties au conflit avaient accepté de mettre fin aux hostilités le 10 avril à minuit, avant l'ouverture de négociations de paix entre le gouvernement du président Abd-Rabbou Mansour Hadi et les miliciens chiites Houthis soutenus par les troupes restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh.