Les lycéens, dont plusieurs avaient le visage dissimulé par une cagoule ou un masque, criaient également « Justice pour Adama », en référence à Adama Traoré, mort en juillet dans le Val-d'Oise lors de son interpellation par les gendarmes, et « Tout le monde déteste la police ».
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— Paris Debout (@ParisNuitDebout) 22 сентября 2016 г.
Devant le lycée Voltaire, traitement standard des lycéen.ne.s via @mili__paris pic.twitter.com/uDk8056WBI
— Radis cool (@naklabic) 22 сентября 2016 г.
Ils ont empilé des poubelles devant les portes de l'établissement du XIe arrondissement, tagué des slogans "C'est fermé" et "Crame ton lycée". Ils arboraient une banderole du Mili (Mouvement Inter Luttes Indépendant) proclamant "La jeunesse est là. Ca va péter dans tout Paname".
Le Mili, mouvement de lycéens et d'étudiants, avait appelé à faire du 22 septembre une journée de "lutte contre la loi travail et son monde" et à dénoncer les violences policières. La loi travail, contestée depuis le printemps dans la rue a été promulguée le 9 août.
L'un des manifestants, qui a refusé de s'identifier, a précisé que le groupe avait auparavant mis le feu à des poubelles entassées devant le lycée Bergson, dans le XIXe arrondissement, en pointe lors des manifestations du printemps contre la loi El Khomri.
Devant les portes du lycée Voltaire, une jeune fille a déposé une pancarte blanche "Jeunesse, lève toi". Un autre lycéen tentait de casser une caméra de surveillance installée quelques mètres plus haut, à l'aide d'un bâton.
Dévoilé dans la presse le 17 février 2016, l'avant-projet de loi sur la réforme du Travail porté par la ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social Myriam El Khomri, a suscité une forte opposition parmi les syndicats et les organisations jeunesse en France. Le projet de loi, l'une des dernières réformes du mandat présidentiel de François Hollande, est censé améliorer la compétitivité des entreprises et favoriser l'emploi. Tout en confirmant les 35 heures de travail par semaine, le projet permet aux entreprises qui parviendront à s'entendre avec les syndicats, ou avec une majorité de salariés, de dépasser ce temps de travail. Par ailleurs, le texte simplifie la procédure de licenciement.