« Je pense qu'il y a dans le peuple français une attente politique, je veux dire par là que cette campagne sera différente des autres, des campagnes présidentielles précédentes, dans la mesure où habituellement nous étions fondé à considérer que le chômage, l'économie, l'administration de l'État et, de temps en temps, l'immigration étaient les questions centrales, et donc c'était un peu des questions de gestionnaires. Là, les Français attendent une vision politique et attendent des candidats à la primaire en particulier qu'ils portent une vision de la France, un projet de long terme et pas simplement un ensemble de mesures où on catalogue », estime le candidat.
Selon Jean-Frédéric Poisson, des changements ont eu lieu dans les esprits. Les électeurs sont préoccupés non par des sujets de gestion, mais par des sujets de civilisation. Par exemple, il s'agit des problèmes liés à l'islam, de la manière de replacer la France dans les enjeux internationaux.
« Je suis effectivement celui des candidats le moins connu, ce que je considère être un avantage dans la course que nous entamons maintenant, parce que les six autres candidats étaient tous aux responsabilités en 2012 (…). Ils provoquent chez les Français un sentiment de déjà vu pour ne pas dire de ras-le-bol pour beaucoup d'entre eux et il y a aussi une attente de renouvellement des responsables politiques dans le peuple français. La chance qui est la mienne, c'est que je ne peux qu'être davantage connu que ce que je suis et je ne peux surprendre que de manière favorable. Donc effectivement, cela a l'air d'être un handicap mais je pense qu'en fait c'est un très grand avantage », conclut le candidat.