«Il n'y a pas d'abus sexuels de la part des volontaires sur des réfugiés. Cela se passe pour toutes les catégories de gens: ce n'est spécifique ni pour les réfugiés, ni pour les bénévoles. Vous pouvez faire la même enquête dans n'importe quel coin de Londres, dans n'importe quel coin de Calais et vous allez avoir la même chose. On a une bénévole qui est tombée amoureuse d'un Syrien ou un Syrien qui est tombé amoureux d'une bénévole, et maintenant ils sont heureux et ils sont en Angleterre légalement».
Le comportement des bénévoles est réglementé par le code de conduite de l'UNHCR. Les relations sexuelles entre les volontaires et les réfugiés qui se trouvent dans une position de faiblesse ne sont pas bien vues. Et dans certains cas, quand il s'agit de rapports avec des mineurs, par exemple, cela relève de la compétence d'un tribunal.
«Dans notre association, raconte l'interlocutrice de Sputnik, il y a sans le moindre doute une recommandation là-dessus, mais en même temps, il y a des histoires d'amour légitimes qui peuvent exister. Il y a deux associations actives à Calais, Care4Calais et l'Auberge. On a tous les deux des codes de conduite, mais il y a beaucoup de gens indépendants qui viennent sur la Jungle et qui n'ont pas signé un code de conduite».
Le camp de Calais est un lieu ouvert, poursuit Mme Konforti, quasiment tout le monde peut y rentrer, mais il n'y a pas beaucoup de femmes seules. Il y a environ 200 femmes qui ne sont pas mariées et qui habitent la Jungle.
La bénévole explique que les jeunes filles mineures habitent dans une structure de l'État et qu'elles sont bien protégées, car souvent accompagnées de femmes adultes. «Avec les mineurs, c'est possible qu'il y ait des choses comme dans n'importe quel milieu». L'interlocutrice de Sputnik admet d'ailleurs que les mineurs dans la Jungle sont plus vulnérables, vu la précarité qui y règne.