L'homme politique s'était récemment rendu à Strasbourg pour visiter le Conseil de l'Europe et le Parlement européen a expliqué que ses contacts avec les députés européens s'étaient agencés autour de deux axes : les perspectives de la reprise du processus de règlement de la question kurde et la situation autour de la violation des droits et des libertés des citoyens turcs.
« Les licenciements en masse de professeurs, de juges (…), l'arrestation des journalistes dans le cadre du régime de situation d'urgence et les opérations visant les partisans de Gülen suscitent une préoccupation si profonde en Occident que la communauté internationale a commencé à examiner la possibilité de sanctions contre la Turquie », a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
« Lors des contacts tenus au Conseil de l'Europe et au Parlement européen, nous avons appris qu'une délégation spéciale conduite par le commissaire du Conseil de l'Europe en charge des droits de l'homme sera prochainement envoyée en Turquie pour examiner dans les détails la situation relative à la violation des droits et des libertés dans ce pays », a-t-il encore ajouté.
La Turquie est membre du Conseil de l'Europe et, par conséquent, doit se plier aux principes et aux obligations de cette institution. Or, la violation des normes du Conseil de l'Europe peut entraîner des sanctions.
Au cours du mois qui a suivi la tentative de coup d'État, les autorités turques ont arrêté 40 000 personnes, 20 000 d'entre elles ont été placées en garde à vue. En outre, 80 000 fonctionnaires d'État ont été licenciés.