A en juger d’après certains comptes sur Instagram, les personnes qui ne sont préoccupés que par leur physique sont légion. Pourtant, des fois l’idée de se rapprocher de l’idéal devient une crainte obsédante.
La dysmorphophobie est caractérisée par une préoccupation ou une obsession excessive chez une personne à propos d’un défaut dans son apparence, même si ce défaut est quasiment invisible pour d’autres personnes.
Ainsi, les mots « collagène », « silicone », « botox », « chirurgie » n’ont pour certaines personnes qu’une seule raison d’être : elles ont constamment peur de paraître imparfaites, laides ou malformées.
« La perception qu’ont les personnes atteintes de dysmorphophobie de leur apparence n’est pas objective. Elles considèrent comme un défaut ce qui est absolument invisible pour d’autres », a expliqué à Sputnik Alejandra Levy, une psychiatre de l'Uruguay.
Selon l’International Society of Aesthetic Plastic Surgery (ISAPS), les Américains sont ceux qui font le plus de procédures esthétiques (4 millions par an). Le nombre d’interventions chirurgicales est également élevé en Corée du Sud, en Inde, au Mexique, en Allemagne, en Colombie, en France et en Italie.
Alejandra Levy lie cette obsession à l’incapacité de reconnaître le vieillissement de son corps ainsi qu’à l’incompréhension du simple fait qu’il s’agit d’un processus incontournable et inévitable.
En 2015, des femmes ont subi 18 millions d’opération de nature esthétique, tandis que les hommes en ont fait 3 millions.
« Les personnes qui commencent le marathon d'une opération à une autre nient la mort. Ces gens mettent leur jeunesse au-dessus de tout. Ils sont prêts à tout pour obtenir une jeunesse éternelle », a conclu la psychiatre.