Trois jours après les grandes manifestations anti-TTIP en Allemagne, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés mardi à deux pas du siège des institutions européennes à Bruxelles. Dénonçant le TTIP que l'UE négocie avec les États-Unis ainsi que son équivalent canadien (Ceta), ils scandaient des slogans tels que « TTIP, Ceta, on n'en veut pas! » et brandissaient une banderole sur laquelle on pouvait lire « Pour la démocratie, les services publics et sociaux: TTIP stop ».
Sputnik a demandé à l’un des manifestants, militant Greenpeace, la raison de son mécontentement.
« Pourquoi ? Parce que c’est antidémocratique tout simplement, ça va à l’encontre des problèmes environnementaux actuels qui sont les deux points principaux. Et puis socialement aussi, je crois que ça peut avoir beaucoup d’impact », déclaré-t-il. « Je crois que chacun, chaque activiste qui s’engage à Greenpeace dans une action comme ça a aussi ses convictions personnelles par rapport à ça. »
Les opposants au TTIP ont semblé heureux de voir l’ampleur de la manifestation d’aujourd’hui.
« Je pense que c’est important de se rassembler et d’être tous ici pour revendiquer ce qu’on a à revendiquer, c’est-à-dire qu’on ne veut pas que le TTIP passe parce que ça serait vraiment revenir en arrière et à l’encontre du progrès, et je pense que c’est vraiment primordial que tout le monde se mobilise pour aujourd’hui dire non au TTIP », affirme sans détour un autre opposant.
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Опубликовано Sputnik France 20 сентября 2016 г.
Cette foule n’est pourtant pas venue défendre quelque aspect particulier, qu’il soit sanitaire, environnemental ou en lien avec les droits des travailleurs. Ils s’inquiètent de tout un ensemble de problèmes et ne perdent pas la foi en leur éventuelle résolution.
« Je pense que c’est un tout : c’est à la fois la santé, pour les agriculteurs, aussi par rapport aux institutions – le fait que les entreprises vont pouvoir attaquer l’État maintenant. Donc vraiment c’est un tout qui fait que moi il y a rien qui me met en coéquation avec le TTIP, du coup je suis là pour manifester dans un ensemble global », poursuit le deuxième interlocuteur de Sputnik.
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Опубликовано Sputnik France 20 сентября 2016 г.
Bien sûr, l’ambiance joue un rôle important dans ce rassemblement: « se rassembler et montrer qu’on est tous présents pour une même cause », c’est réjouissant et encourageant pour la suite.
Maintenant, le temps est venu d’avoir un mot à dire sur ces traités, explique Zakia Khattabi, sénatrice, coprésidente d'Ecolo:
« On sent bien que ça commence à vaciller, on sent bien que certains États font marche arrière, on voit par exemple que le gouvernement wallon, suite à un travail qui a été fait par l’eurodéputé qui est ici, Hélène (il s’agirait d’Hélène Ryckmans, femme politique belge et membre d'Ecolo, ndlr), a décidé de bloquer ce texte et donc je pense que c’est le moment de ne pas lâcher la pression si l’on veut en effet qu’il y ait une marche arrière. »
« Je pense que le contexte est d’autant plus important que les gens aujourd’hui et l’ensemble des politiques par exemple s’indignent de ce qui se passe avec Caterpillar. Eh bien, les accords internationaux, les traités internationaux tels que ceux qui sont en discussion ici feront en sorte qu’il y ait une dérégulation telle que Caterpillar pourra se reproduire tous les jours. Et donc vraiment c’est le moment plus que jamais de faire pression pour que la négociation s’arrête », résume l’opposant.