Dans deux mois, jour pour jour, les sympathisants de droite seront appelés à voter pour le 1er tour de la primaire de la droite et du centre. Deux conditions principales pour voter : payer 2 euros par scrutin et signer la charte d'adhésion « aux valeurs républicaines de la droite et du centre ». En théorie, il n'est donc pas impossible pour un électeur de gauche de participer au choix du candidat de la droite.
Un risque qui ne semble pas inquiéter les organisateurs. « Je pense que le nombre de gens de gauche qui vont se déplacer pour voter sera infime. Parce qu'il va falloir que les gens signent la charte de la droite et du centre à l'entrée. En province par exemple, vous êtes connus pour vos idées. Vous voyez quelqu'un de gauche venir voter dans une primaire de droite et signer la charte de la droite et du centre et dire — je ne suis plus de gauche, je suis de droite? Ce n'est même pas possible », explique à Sputnik Jean-Jacques Giannesini, élu du 19e arrondissement de Paris et responsable de l'organisation de la primaire à Paris.
Mais son avis n'est pas partagé par Sébastien, 38 ans, qui vote à gauche depuis toujours. « Je vais aller voter aux primaires de la droite, car Nicolas Sarkozy a déjà fait deux mandats, un comme ministre de l'Intérieur et un autre comme président. Je ferai tout pour éviter qu'il puisse avoir un autre mandat », a-t-il indiqué à Sputnik.
C'est donc le « tout sauf Sarkozy » qui prévaut à gauche, un phénomène qui existe aussi à droite, où la grande inconnue reste la position des sympathisants non militants. De la même manière, la mobilisation des sympathisants du centre, également convoqués à la primaire. Une chose est sûre, tous les sondages indiquent que ce scrutin sera l'occasion d'une forte mobilisation citoyenne, avec 25% du corps électoral, gauche et droite confondu, déclarant leur intention de se rendre à leur bureau de vote le 20 novembre prochain.