Pesant 49 tonnes, le transporteur blindé lourd T-15 est capable d'une vitesse de 70 kilomètres par heure. Et si on lui ajoute un blindage lourd, un canon automatique de 30 mm et des missiles antichars, cela en fait un mélange unique entre un véhicule de transport de troupes lourd et un véhicule de combat d'infanterie, explique le chroniqueur Sebastien Roblin du site américain National Interest.
Ce concept reflète la logique selon laquelle le matériel se développe en fonction des conditions de combat moderne.
Pendant la guerre froide, les chars étaient considérés comme les armes dominant le théâtre d'opérations européen en raison de leur manœuvrabilité, de leur puissance et de leur capacité à avancer rapidement loin dans les défenses de l'ennemi.
Dans les conditions modernes, les armées mènent des combats endurants en zones urbaines (par exemple, à Beyrouth, à Grozny, à Falloujah, à Gaza ou à Alep) où les véhicule blindés deviennent vulnérables sans l'appui de l'infanterie. De plus, les armes antichars contemporaines sont capables d'éliminer n'importe quel blindé.
« Si cela pouvait être acceptable dans une bataille entre superpuissances dans l'esprit de la guerre froide, aujourd'hui les gouvernements ne peuvent pas ignorer la perte d'un équipage d'un blindé léger après une frappe d'un projectile d'un vieux lance-grenades », indique Sebastien Roblin.
Le T-15 est un engin prometteur, qui est prêt à rivaliser avec les armes antichars lourdes des batailles modernes. En outre, deux questions restent en suspens : combien d'appareils la Russie produira-t-elle et comment les intégrera-t-elle au sein de son armée.