Geste humanitaire ou signal de détresse ? Les autorités allemandes se disent prêts à proposer aux réfugiés une formation gratuite sur le territoire du pays. Mais il y a une condition à accomplir : une fois le cursus terminé, les réfugiés doivent rentrer chez eux, a fait savoir Gerd Müller, ministre fédéral de la Coopération économique et du Développement, dans une interview accordé au quotidien Welt.
« L'étude de la demande pour obtenir le statut de réfugié peut prendre jusqu'à deux ans. Pendant ce temps, les réfugiés ne sont pas autorisés à travailler et ils ne font rien », a-t-il observé.
Ainsi, l'Allemagne proposera aux migrants de suivre une formation pour devenir plombier, serrurier, électricien ou maçon, si ceux-ci acceptent de « regagner leur patrie ».
L'objectif du programme est d'assurer le départ volontaire, et la première étape de son application nécessitera 100 millions d'euros à elle seule. La somme ne semble pas pourtant effrayer les autorités allemandes, qui ont déjà alloué 25 millions d'euros à ces fins.