Guerre financière: «chacun va au bout de sa puissance»

Guerre financière: «chacun va au bout de sa puissance»
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Le capitalisme est révolutionnaire mais le capitalisme financier semble l'être davantage encore. Entretien avec Jean-François Gayraud.

Nous vous parlions hier de Jose Manuel Barroso. Son pantouflage chez Goldman Sachs a fait couler beaucoup d'encre depuis juin dernier. Evidemment, cette affaire a scandalisé, a rappelé à tous la porosité entre le pouvoir politique et la finance.

Cela tombe bien: nous avons reçu le Sun Tzu de la finance. Si Sun Tzu a en effet écrit L'art de la guerre au VIème siècle, Jean-François Gayraud a quant à lui publié en 2016 L'art de la guerre financière, aux éditions Odile Jacob. Cet essai s'attaque à l'un des grands dangers qui pèse sur les peuples et que notre auteur appelle une « conflictualité nouvelle ». Selon lui, et depuis les années 70, un capitalisme d'un nouveau genre, un turbo capitalisme financier, corrompt et s'attaque à tout ce qu'il touche et à tout ce qui pourrait rapporter gros.

« Le concept de guerre n'est pas une facilité de langage, explique Jean-François Gayraud. Je l'utilise en son sens premier, guerre est synonyme d'hostilité. L'hostilité dans l'histoire humaine prend des formes extrêmement différentes, il y a aussi l'hostilité financière. Ces guerres financières tuent et blessent. Le seul problème est qu'on n'en voit pas immédiatement les conséquences ».

Un petit cours de polémologie financière à écouter sur Sputnik News: comment cela est-il arrivé, alors que le système américain est censé reposer sur le règne du droit, sur la Rule of Law? Comment les banquiers font-ils payer les peuples? Peut-on s'extirper du joug de la finance ou doit-on être plus confiants en sa mathématisation?

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