Le FMI n'a pas publié les détails de ses délibérations, se bornant à préciser qu'il avait accordé des dérogations à Kiev pour le non-respect d'engagements en matière de réserves internationales nettes, d'accumulation d'arriérés de paiement sur sa dette extérieure et de l'introduction de mesures réduisant la convertibilité de sa monnaie.
En février dernier, la directrice générale du FMI Christine Lagarde avait prévenu qu'il serait « difficile » de continuer à renflouer l'Ukraine sans « efforts significatifs » de Kiev pour combattre la corruption et réformer la gouvernance.
L'Ukraine est à l'heure actuelle en proie à une profonde récession qui s'est traduite par l'effondrement de son produit intérieur brut de 9,9 % en 2015 après une chute d'au moins 6,6 % l'année précédente.
Moscou conteste la poursuite de l'aide internationale à Kiev, rappelle l'АFР, car les autorités ukrainiennes refusent de lui rembourser un prêt de trois milliards de dollars consenti juste avant la fuite et la destitution de l'ex-président prorusse ukrainien Viktor Ianoukovitch.
Le bras de fer entre la Russie et l'Ukraine concernant cette dette de trois milliards de dollars doit être examiné par la Haute Cour de Londres entre le 17 et le 20 janvier.