Les magasins qui vendent niqabs et burqas, notamment en Allemagne, servent souvent de lieux de rencontres aux salafistes, et il y a même à Berlin un magasin qui vend ouvertement des bagues portant l'un des symboles de Daech — le drapeau noir imprimé de caractères blancs, a raconté à Sputnik le Dr Abdel-Hakim Ourghi, spécialiste de l'islam.
« Il est évident qu'une structure de propagande salafiste se trouve derrière tout cela. Ces magasins vendent des marchandises aux symboles extrémistes qui s'expriment par des inscriptions et des couleurs. L'un de ces magasins se situe rue Flughafenstrasse, dans le quartier de Neukölln. On peut y acheter une bague noire à l'effigie de Daech. Ne serait-ce pas là de la propagande de l'extrémisme islamique ? », a relévé l'interlocuteur de l'agence.
Et de signaler que ledit magasin se trouvait près d'une mosquée et était lié à ce lieu de culte, ce qui était dangereux, vu les tentatives de réislamisation de jeunes musulmans qui se sont déjà intégrés dans la société allemande.
L'expert raconte que des niqabs pour des fillettes de deux ans et même des poupées habillées de niqabs sont mis en vente dans ces magasins.
« Ne s'agit-il pas là d'une manipulation politique et salafiste des enfants pour concurrencer les valeurs occidentales ? (…) N'assiste-t-on pas à la création d'une sorte de société parallèle ? », s'interroge M. Ourghi.
Bien des analystes mettent en garde contre l'islamisation de l'Allemagne. Très nombreux sont ceux dans le pays qui perçoivent l'islam comme une menace pour la société allemande et pensent que l'islam n'est pas compatible avec les standards de la société occidentale.
Or, les autorités allemandes prennent très au sérieux les tentatives d'approche des migrants par les activistes salafistes. Les jeunes réfugiés qui arrivent en Allemagne sans leurs parents intéressent tout particulièrement les salafistes allemands à la recherche de nouvelles recrues.
Les experts estiment que la radicalisation en Allemagne est principalement due à une propagande étendue et efficace des milieux salafistes, en particulier sur les réseaux sociaux.