Cet été, un Suédois de 38 ans qui a été enfermé après avoir planifié l'assassinat de son beau-frère et de 56 autres personnes lors d'une "chasse aux sorcières", s'est enfui d'un dispositif de soins psychiatriques. Malgré les objections du procureur, il avait été autorisé à se promener autour de l'hôpital pendant 15 minutes chaque jour.
"Selon moi, il est dangereux, il est trop tôt pour lui accorder la liberté," a annoncé le procureur Lisa Åberg.
L'automne dernier, le déséquilibré a été arrêté près de la maison de son beau-frère à Malmö. En février, après qu'il a confirmé qu'il planifiait d'enlever, de décapiter et de brûler un autre homme, il a été condamné à l'enfermement. Il a été mis dans un dispositif de soins psychiatriques, l'examen ayant montré qu'il souffrait de troubles mentaux.
Il s'est échappé la semaine dernière et on suppose qu'il est allé dans le sud de Malmö. Selon Sydsvenskan, il était à la recherche de son ex-femme, dont l'identité est protégée.
Auparavant, l'homme avait déclaré devant les tribunaux qu'il était "chasseur de sorcières", insistant sur le fait que les autorités suédoises le soutenaient. La police a découvert dans son ordinateur la liste de 56 autres "victimes" potentielles.
"Je suis juge de Dieu. Je pointe du doigt celui qui est coupable", a-t-il déclaré un jour devant les tribunaux.
En 2015, le même homme avait été mis en prison après avoir agressé son ex-femme et son fils. Au cours du procès, l'épouse avait déclaré qu'il l'avait notamment accusée de sorcellerie et de tours de magie en 2010. Lundi, un des parents de son ex-femme a déclaré au journal Sydsvenskan qu'elle se cachait avec son fils.
"Nous avons peur de mourir. Nous sommes chez nous et n'osons même plus sortir".
"Aujourd'hui, il a cherché son ex-femme sur son lieu de son travail", confie un de ses parents, avant d'ajouter qu'ils ne comprennent pas pourquoi il n'a pas été capturé. "Malmö est une petite ville, il a visité son lieu de travail et d'autres personnes l'ont vu."
La police de Malmö a précisé au journal suédois qu'elle était au courant de l'incident mais qu'elle manquait de ressources pour l'appréhender.
"Nous avons reçu le document et nous avons un groupe qui travaille tout au long de la journée pour rechercher ces personnes. Mais malheureusement, si nous n'arrivons pas à trouver les gens chez eux, ce n'est pas si facile", a expliqué le représentant de la police, Daniel Jonasson.