"Nous ne pouvons pas accepter que les valeurs fondamentales de l'Union européenne soient si gravement foulées aux pieds", estime Jean Asselborn.
Ces propos d'un ton inhabituellement vif contre le gouvernement de Viktor Orban paraissent à trois jours du sommet européen prévu vendredi à Bratislava.
"Quiconque, comme la Hongrie, érige des barrières contre les réfugiés de guerre ou entrave la liberté de la presse et l'indépendance du système judiciaire devrait être temporairement, ou si nécessaire de manière permanente, exclu de l'UE", estime Asselborn.
Viktor Orban a à plusieurs reprises provoqué l'agacement de ses partenaires européens par ses déclarations sévères sur les réfugiés. Le Premier ministre hongrois a également ordonné l'an passé la construction d'une barrière à la frontière sud du pays coupant la route empruntée par les migrants pour rejoindre l'Europe du Nord, en particulier l'Allemagne.
Orban a également appelé les Hongrois à participer le mois prochain à un référendum pour refuser le système de répartition des migrants par quotas entre les différents Etats membres de l'Union européenne.