Selon Le Figaro, le guide évoquera notamment les demandes de congés pour les fêtes religieuses, la restauration, la tenue vestimentaire, la sécurité, ainsi que les demandes concernant les salles de prière. Autrement dit, les particularités de la vie quotidienne des entreprises seront visées.
Il ne s'agit pas de neutralité de l'administration ou de l'Etat dans une entreprise privée, ce qui est nécessaire pour comprendre l'idée ministérielle de présenter les aménagements au travail, déclare Nicolas Cadène, rapporteur général de l'Observatoire national de la laïcité, dans une interview accordée à Sputnik.
"On constate en tout cas qu'il y a une sensibilité très accrue sur ces questions et davantage de remontées, et donc il faut effectivement faire connaître les règles pour mieux gérer ces questions de fait religieux. Il faut rappeler notamment que le droit permet d'encadrer le religieux voire de l'interdire pour des raisons objectives qui tournent autour de la protection des individus ou de la bonne marche de l'entreprise", explique l'expert.
Le sujet est tellement compliqué en France qu'il n'est pas étonnant de se poser la question de savoir si la gestion de problèmes liés aux pratiques religieuses par les institutions gouvernementales du pays ne prépare pas le terrain pour la discrimination de certains groupes visés.
"Ce pourrait être discriminatoire si la mesure de limitation du fait religieux n'était pas justifiée, ni proportionnée. C'est pour cela que l'on ramène toujours cela à des critères objectifs. On ne peut pas interdire juste parce que ça ne nous plaît pas. On peut interdire ou limiter s'il y a entrave aux règles de sécurité ou de sûreté…", explique Nicolas Cadène.
Les jours fériés liés à telle ou telle religion représentent un point important de la discussion sociale en France. L'expert estime qu'il n'y a pas de solution idéale et qu'il ne faut pas aller au-delà de la situation actuelle, en rappelant que l'Etat ne considère plus ces jours comme confessionnels. "Aujourd'hui, les jours fériés sont communs à tous", conclut M.Cadène.