Amber Rudd, ministre britannique de l’Intérieur, a admis que les citoyens du Royaume-Uni seraient "surpris" d'apprendre qu’ils perdraient la possibilité, qui avait cours depuis des décennies, d’entrer gratuitement et facilement dans l'UE.
En répondant à la question sur les plans de Bruxelles d’introduire un système d'exemption de visa à l'américaine, exigeant une application en ligne, elle a déclaré: "Nous ne pouvons pas l'écarter".
"Je pense qu'ils seraient surpris. Je ne pense pas que ce soit particulièrement souhaitable, mais nous ne pouvons pas l'écarter, parce que nous devons avoir les mains libres pour obtenir la meilleur négociation", a expliqué Mme Rudd.
Un plan d’entrée payante a émergé ces derniers temps et devrait être obligatoire pour tous les visiteurs de la zone Schengen, dont le Royaume-Uni ne fait pas partie, de tous les pays qui n’ont pas besoin d’un visa.
Le système est élaboré par la France et l’Allemagne sur le modèle de l’ESTA (Electronic System for Travel Autorisation) américain. Ce système US exige des visiteurs aux États-Unis en provenance des pays qui n’ont pas besoin de visas de postuler en ligne pour l'autorisation d’entrer dans le pays et de payer 14 dollars (12,5 euros).
À l'heure actuelle, les Britanniques doivent présenter seulement un passeport valide pour entrer dans la zone Schengen, puis, ils peuvent s’y déplacer librement.
Des résidents britanniques ont fait plus de 30 millions de voyages touristiques dans les pays de l'UE l'année dernière, dont 13 millions de visites en Espagne et 8,8 millions en France, des destinations les plus populaires, selon les statistiques officielles.