Il a souligné qu'il saluait le nouvel accord "dans l’hypothèse de son adoption définitive". Selon lui, la Russie assume la plus grande part de responsabilité en tant que pays ayant le plus d'influence sur le gouvernement du président Bachar el-Assad. Une phrase qui semble postuler que M.Assad serait le seul à pouvoir initier une rupture de la trêve…
Cette opinion n'a pas été appuyée par toutes les forces de l'opposition syrienne. Fares al-Bayoush, chef militaire de la branche de l'Armée syrienne libre baptisée Division du nord a affirmé que les chances de succès du nouvel accord étaient faibles, rapporte l'AFP. Il a également accusé Moscou et Damas de saboter tous les accords similaires.
La Turquie a également salué l'accord de règlement syrien proposé par Moscou et Washington, apprend-on d'une déclaration du ministère des Affaires étrangères de ce pays publiée samedi.
Au terme d'une journée marathon à Genève vendredi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov ont annoncé cet accord sur une trêve qui coïncidera avec le début de l'Aïd el-Adha, la fête musulmane du sacrifice.
L'accord prouve que Russes et Américains ont pu trouver un terrain d'entente malgré de profonds différends dans leur approche du conflit qui a fait plus de 290.000 morts et poussé à l'exode des millions de personnes depuis mars 2011. Moscou est un allié du président Bachar el-Assad, Washington soutient les rebelles qu'il qualifie de "modérés" malgré les nombreuses violations des droits de l'homme qu'ils commettent.
Les deux puissances cherchent à relancer un plan de paix adopté fin 2015 par la communauté internationale et qui comprend un cessez-le-feu durable, de l'aide humanitaire conséquente et un processus de transition politique entre le régime et l'opposition modérée.