Le projet de la Maison de la Prévention et de la Famille a été un fiasco: promesses publiques jamais tenues, des salaires rarement payés, exagération du nombre de radicalisés traités par la cellule et manipulation des familles de jeunes radicalisés. Son ancienne dirigeante, la responsable associative Sonia Imloul est convoquée par la police le 26 septembre pour détournement de biens, blanchiment et travail dissimulé.
Sonia Imloul rivalise ainsi avec Dounia Bouzar, autre responsable associative et figure médiatique de la déradicalisation: "on avait ce duel de starlettes parce qu'elles s'affichaient beaucoup médiatiquement, avec un profil similaire, elles étaient souvent comparées, mises en opposition, il y avait une sorte de concurrence qui me paraissait malsaine pour ce genre de sujet de cette gravité".
A l'aide de psychologues en stage de fin d'étude, il s'agit "d'aider cette famille à prendre du recul, à relativiser pour ainsi renouer le dialogue". Mais il constate que "c'est véritablement les familles qui ont les clés pour sortir leur proche de cette spirale radicale". Le but de la cellule de déradicalisation explique-t-il "c'était de créer certaines conditions, de prendre certaines dispositions, pour que le jeune se sente moins marginalisé à l'égard de la société".
Nadia Remadna présidente de la Brigade des Mères, qui a déjà eu affaire à cette cellule de déradicalisation, ne pense pas "que ce soit des centres de déradicalisation qu’il faut mettre en place mais travailler avec les écoles à partir de la primaire et faire un vrai travail de terrain.